
Crise dans l’éducation togolaise: AUSEP exige la démission du ministre BAWARA
Les crises répétitives qui secouent les secteurs de l’éducation et de la santé au Togo interpellent plus d’un. C’est ainsi que réagissant à la crise en cours dans le monde éducatif depuis quelques semaines, l’Association des usagers du service public togolais (AUSEP) a rendu publique ce 06 avril 2022 une déclaration dans laquelle elle déplore la politique de l’autruche que pratique l’Exécutif togolais.
Cette association présidée par KARIYIARE Kampatibe (photo) pointe un doigt accusateur sur les maux qui minent l’administration publique togolaise: népotisme, favoritisme, tribalisme, clientélisme et régionalisme, qui, selon elle, sont des « ingrédients toxiques à l’édification d’une vraie nation où la cohésion et l’équité sociales demeurent les socles ».
Ce constat de l’AUSEP est consécutif aux récentes déclarations publiques du ministre des pistes rurales TCHEDE-ISSA Kanfitine selon lesquelles certains membres du gouvernement font des passe-droits afin de solliciter la réussite des candidats issus de la Région des Savanes aux concours de recrutement dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Dans la réalité, le ministre TCHEDE-ISSA n’a fait que dire tout haut, ce que tout le monde connaît déjà, car les milliers de jeunes qui passent les concours au Togo restent persuadés que ce ne sont pas toujours les vrais résultats issus de ces concours qui sont publiés par le ministre de la fonction publique, du travail et des lois sociales, Gilbert BAWARA.
L’AUSEP déplore dans sa déclaration la multiplication des instruments de dialogue par le gouvernement sans véritablement vouloir un dialogue franc et sincère. En témoigne la porte fermée aux revendications du Syndicat des enseignants du Togo (SET) sous prétexte qu’il est illégal.
C’est fort de cela que l’AUSEP exige:
- la mise en place urgente du Conseil supérieur de la fonction publique conformément aux articles 12 à 24 de la loi du 21 janvier 2013 portant statut général de la fonction publique pour une résolution durable des problèmes sociaux et un accès équitable et transparent aux concours de recrutement dans la fonction publique togolaise.
- la démission du ministre Gilbert BAWARA dont la longévité audit département n’a point donner les résultats escomptés en termes de résolution durable des problèmes qui minent le secteur éducatif en particulier et la fonction publique, en général.
- le renoncement à l’esprit de finasserie dans les différents dialogues pour un Togo apaisé où règnent la confiance mutuelle, la tolérance et l’esprit de sacrifices, dans le seul but de préserver l’intérêt général.